Jean-Jacques Marie.
Jean-Jacques Marie. Oliviers dans les Alpilles ©ADAGP

Couleurs et Gestes : La révolution artistique de Jean-Jacques Marie

Découvrez la fascinante évolution artistique de Jean-Jacques Marie, une exploration vibrante entre réalisme et abstraction. Des mélanges optiques aux gestes libres, plongez dans l'univers d'un maître de la lumière picturale et de l'émotion spontanée. Un article captivant sur l'évolution singulière d'un artiste visionnaire.

 

Le début artistique : La peinture esthétique

Le parcours artistique de Jean-Jacques Marie commence par ce qu’il nomme “la peinture décorative”, figurative, riche en contrastes, sur des thèmes très accessibles comme la Bretagne ou la Provence.

Les couleurs vives disposées en aplat laissent place progressivement à des superpositions de touches de peintures. En résultent des teintes plus nuancées qui marqueront les débuts d’une longue étude de la lumière par les mélanges optiques.

“La lumière picturale est au peintre ce que l’or est à l’alchimiste” se plaît-il à dire.

 

Les mélanges optiques : La lumière picturale

S’appuyant sur le travail des impressionnistes et sur la théorie du chimiste Michel-Eugène Chevreul (Loi du contraste simultané des couleurs et de l’assortiment des objets colorés), il élabore un procédé de mélanges optiques par superposition. Il exploite ainsi pleinement les capacités de notre cerveau à interpréter les couleurs et celles de notre œil à les discerner. 

Il parvient à faire naître la lumière, en utilisant les couleurs primaires de la lumière (rouge, vert et bleu) au lieu d’employer celles académiquement et classiquement admisses pour la peinture et toute matière en général, que sont le cyan, le magenta et le jaune.

 

Plus d’un millier d’œuvres seront nécessaires pour que cette technique soit éprouvée et maîtrisée.

Des collections comme Hiver à Montmartre, Au pays des Alpilles et Lumière d’Aveyron sont les témoignages marquants de ces nombreuses années de recherche.

 

Évolution artistique : du gestuel à l'évocatif

Jean-Jacques Marie se tourne ensuite vers un autre axe de travail tout aussi essentiel : le gestuel qui doit engendrer le relâchement dans l’interprétation. La représentation du sujet doit être moins figurative, plus évocatrice. Les détails s’estompent, le dessin disparaît, la tache de couleur remplace le trait.

En parallèle, il se plonge dans une étude quasi encyclopédique de l’histoire de la relation entre l’homme et le taureau depuis la préhistoire et réinterprète chaque épisode dans le style de l’époque concernée.

Cette démarche peu commune incita un public néophyte en art à franchir, sans arrière-pensée, la porte d’une exposition qui se déplaça pendant plus d’un an.

 

Exploration artistique : le Lyrisme Informel

Son désir d’expression spontanée parvient à se matérialiser avec le Lyrisme informel qui privilégie l’expression et la transmission de l’émotionnel plutôt que le souci du réalisme.

Basée sur une composition figurative, chaque œuvre est le résultat d’un processus complexe de création, organisé en étapes successives, où coulures, traits vifs et projections de couleurs lui apportent puissance, émotion et même exaltation.

Il s’agit davantage d’exprimer une sensation que de peindre une réalité.

 

Découverte de l'encre de Chine et l'Abstraction

Dans le même temps, Jean-Jacques Marie commence à s’intéresser aux techniques de l’encre de Chine qui engendreront des centaines de dessins figuratifs aux thèmes variés. Avec une grande dextérité et cette recherche perpétuelle de la lumière picturale, il s’attache à communiquer ses émotions pour le Paris d’après-guerre ou les villages et traditions du sud de la France.

Il se plonge avec avidité dans les peintures traditionnelles asiatiques et découvre, avec exaltation, la calligraphie d’avant-garde qui amorce sa métamorphose et déclenche son passage à l’abstraction.

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