Jean-Jacques Marie ne cherche pas à représenter. Il cherche à faire surgir. Il peint sans modèle, sans idée préconçue.
Ce qui guide son travail, c’est le geste, l’énergie et cette part de hasard assumée qui fait surgir l’imprévu.
Dans cette peinture libre, chaque geste compte et tout peut basculer en un instant.
« Je ne sais pas où je vais. Et c’est précisément ça qui m’intéresse. »
Chez Jean-Jacques Marie, peindre n’est jamais rejouer ce qu’on a déjà su faire. Chaque toile est une prise de risque, une tension nouvelle. Un moment où l’intuition passe avant l’intention.
Le geste est libre, physique, jeté parfois — mais toujours chargé d’un rythme intérieur. Il n’est pas question de représenter, ni d’expliquer. Plutôt de laisser surgir quelque chose de juste, d’immédiat, de vivant.
La peinture devient alors un espace d’exploration : où la couleur respire, où les déséquilibres s’organisent, où l’accident fait œuvre, et l’énergie devient forme.
C’est cette recherche d’intensité, de vibration, de vérité que Jean-Jacques Marie poursuit, toile après toile, sans jamais chercher à reproduire, ni à contrôler.
Dans son univers, l’abstraction n’est ni froide ni calculée. Elle est physique, instinctive, parfois violente, souvent fluide. Chaque projection, chaque tension de couleur, chaque déséquilibre contenu est l’expression d’un rythme intérieur.
Jean-Jacques Marie travaille debout, au sol, au plus près de la toile. Il entre dans une forme de mouvement concentré, entre contrôle et lâcher-prise, où chaque geste compte. Il ne cherche pas à maîtriser l’image, mais à laisser advenir, à capter le moment juste — celui où l’équilibre s’impose de lui-même.
Ce rapport au geste est au cœur de sa peinture. Une peinture libre, impliquée, qui ne cherche pas à plaire mais à toucher. Non pas une abstraction froide ou intellectuelle, mais un langage immédiat, vivant.
« Quand tout est en place, ou en désordre, quelque chose s’impose. Alors, je m’arrête. »